Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
un soufle de vent dans la nuit
19 avril 2006

Vive le piratage des oeuvres !

Inique, le projet de loi visant à interdire le téléchargement des oeuvres musicales sur le NET ! Dévoyés, prostitués, sans hauteur sont les artistes qui n'acceptent de diffuser leurs productions à destination des hommes de la terre, leurs semblables, qu'à la condition d'être payés avec de l'argent ! L'art, la musique, la poésie sont une nourriture universelle par excellence. Aucune considération d'ordre pécuniaire ne devrait limiter leur diffusion. Le simple fait de consacrer son temps libre ou sa vie entière à l'art et de le diffuser sans aucune restriction, de faire profiter à qui veut les savourer les fruits de son travail, devrait suffire au bonheur de l'artiste.

Ce qui tue la créativité, ça n'est pas le manque d'entrée d'argent. Au contraire, c'est avec le ventre vide que le poète chante le mieux. Le confort que permettent des revenus assurés et réguliers peut même être un frein à la création. Honte aux artistes qui exigent de l'argent en échange de l'étincelle divine ! On ne devrait pas commercialiser le souffle de l'esprit. Les artistes qui soutiennent ce projet de loi se mettent sur le même plan que les marchands de lessive.

Ces ingrats qui des muses ont reçu un cadeau merveilleux sans que rien ne leur soit demandé en contrepartie, ces simples mortels sur lesquels à la naissance se sont penchés les dieux avec une générosité, un désintéressement sublimes afin de les combler de dons sans rien leur réclamer en échange, ces petits hommes imbus de leur céleste élection osent exiger de leurs frères humains, pourtant égaux, hommes au même titre qu'eux, qu'il les payent pour la grâce tombée du Ciel ! Ils estiment que la manifestation de l'infini vaut tant d'argent, ils considèrent que leur don octroyé gratuitement par les anges présidant à l'Art se pèse sur la balance des lois du marché...

Notre société matérialiste, alimentaire, mercantile qui a commercialisé, mis en rayons, "code-barré" la pensée, le Beau, les plus hauts sentiments ne peut concevoir qu'un artiste compose, écrive, imagine pour l'amour de l'art, pour la gloire des étoiles, pour la beauté du geste... Nul besoin d'argent pour créer. Les artistes qui prétendent le contraire ne sont que des vendus, des menteurs, des traîtres, des bandits qui ont fricotés avec le "diable marketing". On peut, on doit chanter sans être payé en retour. L'inspiration ne devrait pas être conditionnée par des exigences d'ordre économique.

Les fruits de l'esprit appartiennent à tous, pauvres et fortunés. Les richesses de l'âme ne devraient pas être soumises aux lois du marché. L'universel, ce qui est issu des profondeurs de l'homme devrait voler de tête en tête, de coeur en coeur, et non passer de porte-monnaie en tiroir-caisse.

Seuls les supports devraient être soumis aux méandres du commerce, pas les oeuvres.

Le reste, ce sont de sordides affaires de comptables ayant perdu leur âme dans de vils calculs. Si les artistes veulent se payer une plume en or, une lyre sertie de diamants, une guitare étincelante de pierres précieuses, s'ils veulent manger à leur faim, qu'ils se soumettent aux mêmes rigueurs que les autres mortels : qu'ils aillent travailler à l'usine. Le talent ne confère aucun privilège à ces humains infatués de leur héritage divin. A ceux qui ici-bas veulent monnayer le legs olympien, je réponds que leur venue au monde n'a été soumise à aucun marché. Et que si les entités célestes ne demandent rien pour tous ces trésors offerts à leurs créatures humaines, les artistes devraient remercier le sort au lieu de se plaindre, et à plus forte raison ne pas faire commerce de ces présents. Il n'en sont que les dépositaires.

Je vous engage donc à piller mes oeuvres ici-même, à télécharger de la musique sur des sites gratuits et illégaux, à répandre la pensée des philosophes sans faire acheter leurs livres à votre auditoire, à chanter dans la rue les chansons que vous aurez entendues dans les écouteurs d'essai à la FNAC sans débourser un centime, et ce afin de faire partager gratuitement à un maximum de gens autour de vous les oeuvres de l'esprit que des pirates de l'âme, des vrais pirates ceux-là, veulent vous faire payer.

Raphaël Zacharie de Izarra

Publicité
Publicité
Commentaires
M
bonjour<br /> <br /> je partage totalement le point de vue de l'auteur de ce texte..et à mon humble niveau ,je le met en pratique<br /> <br /> toutes mes photos qui sont sur mon blog,ne sont pas signées,et j'espère que beaucoup de gens les enregistre...<br /> je reve d'une image qui fasse le tour du monde...<br /> <br /> pour moi,internet est un outil de partage,et si je ne veux pas partager,je ne montre pas...<br /> <br /> je fais aussi des papiers incredimail,des fois je les signe des fois non....paceque je realise que je ne fais que "transformer" une image dont je ne suis pas l'auteur parfois..<br /> il y a tellement de site ou il y a marqué "ne pas copier","ne pas transformer","ne pas utiliser"..;etc...alors que l'image en question,n'appartient pas a l'auteur,mais a juste des clignotement en plus!!!<br /> <br /> je m'éloigne du sujet...<br /> <br /> pour la musique ,il y a plein d'auteurs qui partagent sans rémunération,leurs oeuvres.<br /> c'est sur le site jamendo<br /> <br /> cela s'appelle de la musique libre<br /> http://www.jamendo.com/fr/<br /> <br /> il m'arrive de telecharger des artistes connus..et presque tout le temps je finis par acheter le cd "entier"<br /> des cd que je n'aurais jamais acheté,car je ne les connaissais meme pas..<br /> <br /> le dernier acheté...paxti...<br /> et merci à tout ceux qui ont diffusé "illegalement" ses chansons,car c'est en l'écoutant que j'ai eut envie de l'acheter..
R
Christine,<br /> <br /> Je ne vous oublie pas, amante. Je pense encore à toi, Christine mon cher, très cher Amour. Toi mon Amour littéraire, mon amour de plume, mon amour chartrain, mon amour oui, mon amour, mon Amour… Vous l’épistolière qui vous enracinez dans le temps par votre silence-même, je pense à vous sous la pluie de fin d’été qui tombe au Vieux-Mans. Christine, vous me charmiez avec vos traits sans grâce, jadis… J’aimais me perdre longuement dans les profondeurs de votre visage sévère, à travers votre photo. Vos lettres lucides et romanesques vous rendaient belle. Vous étiez mon amour impossible, triste et sans éclat. Presque comique. Vous l’objet sans valeur, moi l’esthète paradoxal… Je voulais conquérir cette face faite pour les amours cruelles et nobles, cyniques et sincères. En imagination je caressais votre visage, baisais vos lèvres, essuyais vos larmes… Et le songe était beau. <br /> <br /> Christine, vous êtes belle et sombre, ingrate et charmante, triste et désirable. Hélas ! La maternité semble avoir apporté quelque imbécile rayon de lumière sur votre front, aimé autrefois pour son voile de mélancolie. Fragile, sans attrait et cependant touchante, vous incarniez l’idéal poétique, entre rose et pissenlit, cristal et caillou. Je rêvais de pâles conquêtes, de blêmes amours, de lunaires créatures aux sourires énigmatiques et funèbres, et vous étiez là, hibou onirique planant dans la nuit de mon imaginaire fantasque et dolent… Oiseau étrange aux ailes silencieuses, vous m’ensorceliez Christine avec vos yeux doux, avec vos mots durs, avec vos rires comme des sanglots.<br /> <br /> Comment pourrais-je oublier vos élans timides et livresques, tendres et chagrins ? Vous m’aimiez à votre façon, et moi de même. Vous avec désenchantement et masochisme, moi avec égoïsme et férocité. Vous étiez lugubre, j’étais mondain. Cependant la Poésie présidait à cet hyménée supérieur. Là fut son salut. Les dieux de l’Art et des Lettres ont souscrit à cette union épistolaire. Aujourd’hui, alors qu’il pleut tristement sur la cité, j’éprouve quelque sincère tendresse pour vous Christine.<br /> <br /> Je baise aimablement votre front hier voué à mes sarcasmes d’Amant immodeste. Je vous aime non plus seulement du bout hautain et séduisant de ma plume, mais aussi avec mon pauvre, simple, dépouillé cœur de mortel.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra
R
Génies ou pas, les auteurs n'ont aucune excuse. <br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra
P
Tu manque énormément de jugement. Dans notre monde capitalisme du moment, nous ne pouvons pas nous permettrent de pirater nos artistes. Car les artistes (les bons) sont des génies. Il faut les soutenir. Composer de la musique, c'est plus difficile que ça en à l'air. Être bon dans un instrument, ça prend beaucoup de pratique. Composer, "jammer", enregistrer... Faire de la musique c'est beaucoup de travail et c'est normal que si tu veux écouter la musique obtenu, tu dois payer pour acheter l'album. C'est un métier d'être artiste. Ce n'est pas qu'un passe-temps. L'artiste doit être récompensé pour ses oeuvres (si elles sont bonnes évidamment). En plus, pour les jeunes d'aujourd'hui, qui n'achètent aucun album, comment pourrons-t'-ils montrer la musique qu'ils écoutaient à leur enfants? Un CD gravé ne vaut rien, on le jette, on l'oublie. Aussi, avoir une collection d'albums, c'est très plaisant car, dans les bons CDs, il y a toujours des concepts (Sgt. Pepper Lonely Heart Club Band par exemple) et c'est toujours plaisant de voir quel rapport tel ou tel pièces à en rapport avec les autres pièces de l'album. Aussi, en achetant des CDs, nous entendons certaines pièces de l'album qui ne sont pas connu et qui peuvent être très bonnes.
un soufle de vent dans la nuit
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 35 737
Publicité